REMATCH, le nouveau jeu d’arcade développé par Sloclap, a officiellement lancé sa phase d’accès anticipé trois jours avant sa sortie complète prévue pour le 19 juin 2025. Présenté comme un « Rocket League sans voitures », ce jeu de football à 5 contre 5 intensifie l’action sur le terrain, mais fait déjà face à plusieurs critiques dès ses premiers jours, notamment sur le prix, les problèmes de serveurs et la présence de microtransactions.
Un concept novateur, mais un positionnement tarifaire contesté
REMATCH repose sur une idée simple mais audacieuse : retrouver les sensations de Rocket League, sans les véhicules. Les joueurs contrôlent directement un avatar dans une arène close, où le ballon rebondit librement sur les murs, supprimant les règles traditionnelles du football comme les fautes ou les hors-jeu. Cette dynamique rend le gameplay fluide, nerveux et surtout orienté vers la maîtrise individuelle et la stratégie en temps réel.
Mais cette formule innovante s’accompagne d’un prix d’entrée élevé. L’accès anticipé, proposé à 39,99 $ sur Steam, a immédiatement suscité des réserves chez une partie de la communauté. Nombreux sont ceux qui estiment que ce tarif est excessif pour un jeu encore en phase de rodage, surtout face à Rocket League, passé en free-to-play dès 2020.
Des débuts techniques en demi-teinte
Dès l’ouverture de l’accès anticipé le 16 juin, les utilisateurs ont signalé des planteurs fréquents, une latence élevée et des serveurs instables. Ces dysfonctionnements nuisent fortement à l’expérience de jeu, particulièrement dans un titre qui repose sur la vitesse d’exécution et le temps de réaction millimétré.
Malgré l’usage du système Easy Anti-Cheat et une prise en charge multiplateforme (PC, Xbox et Steam Deck), la version actuelle souffre également d’un obstacle de taille : l’absence de crossplay au lancement. Cette limitation technique freine la constitution d’une base de joueurs unifiée, pourtant fondamentale pour la viabilité à long terme d’un jeu compétitif en ligne.
Microtransactions et sentiment d’injustice
Autre sujet de mécontentement : les microtransactions dès l’accès anticipé. Alors que REMATCH est déjà commercialisé à un tarif premium, la présence de contenus supplémentaires payants — cosmétiques ou liés à la personnalisation — a été perçue par une partie des joueurs comme une décision injustifiée. L’opinion dominante suggère qu’un modèle free-to-play ou un prix initial plus bas (entre 15 et 25 € selon les retours) aurait été plus adapté pour favoriser l’adoption.
Un gameplay prometteur pour les amateurs de football arcade
Malgré ces critiques, le titre n’est pas dénué d’atouts. L’absence de règles classiques, combinée à la liberté de mouvement offerte dans l’arène, donne lieu à des séquences de jeu rapides, imprévisibles et dynamiques. Le contrôle individuel pousse les joueurs à adopter de nouvelles approches tactiques, en exploitant notamment les murs pour orchestrer des passes ou faire rebondir le ballon de manière inattendue.
Le système multijoueur en 5v5, les modes quickplay et l’absence de progression classique (pas de niveaux ni de statistiques permanentes) replacent l’adresse pure au centre de l’expérience. En cela, REMATCH peut séduire ceux qui recherchent une alternative à la complexité parfois élitiste des simulations sportives ou à la mécanique de progression des jeux de service en ligne.
Un lancement précipité face à une concurrence redoutable
Sloclap entre ici sur un terrain miné. Avec plus d’un million de testeurs lors de la bêta de mai, l’attente était forte. Mais ces débuts difficiles risquent d’amoindrir la dynamique créée par cet engouement initial. D’autant plus que Rocket League, son concurrent frontal, bénéficie d’un parc de joueurs gigantesque, de plusieurs années d’optimisation technique et de contenus communautaires toujours actifs.
Pour s’imposer durablement, REMATCH devra non seulement résoudre ses problèmes techniques rapidement, mais aussi repenser sa stratégie tarifaire et ses modèles économiques. Un lancement sur le Xbox Game Pass dès le 19 juin pourrait alléger les critiques sur le prix, en offrant une autre voie d’entrée au jeu pour les abonnés.
Perspectives à court et moyen terme
Les premiers retours suggèrent que REMATCH possède les fondements d’un jeu compétitif original et addictif. Pour autant, son avenir dépendra de sa capacité à bâtir une communauté active et fidèle. Le rétablissement de serveurs stables, l’ajout du crossplay et une communication transparente sur la feuille de route sont autant de leviers à exploiter dans les semaines à venir.
À mesure que le jeu entre en disponibilité mondiale sur PC et Xbox, les regards restent tournés vers sa capacité à délivrer sur ses promesses. Reste à voir si REMATCH sera perçu comme une révolution du football arcade ou une tentative trop coûteuse dans un marché déjà saturé.
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