Alors que certains observateurs misaient sur un ralentissement, Nvidia a une nouvelle fois fait mentir les prévisions avec ses résultats. Le spécialiste américain des semi-conducteurs signe un premier trimestre 2026 (exercice décalé) impressionnant, avec 44,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en progression de 69 % sur un an et de 12 % par rapport au trimestre précédent. Le groupe a dépassé les attentes de Wall Street, qui anticipait 43,28 milliards.

L’IA en moteur principal, mais le jeu vidéo n’est pas en reste
Sans surprise, l’intelligence artificielle reste le moteur essentiel de cette croissance. Néanmoins, l’activité gaming, souvent considérée comme reléguée au second plan, a créé la surprise avec un record de 3,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Cette performance représente une progression de 48 % par rapport au trimestre précédent et de 42 % par rapport à l’an passé. Une embellie largement liée au lancement réussi de la série de cartes graphiques RTX 50, que certains observateurs annonçaient prématurément comme un échec.
Nvidia a misé sur une stratégie inédite en lançant toutes les cartes RTX 50 dès le premier semestre, concentrant ainsi les retombées économiques sur une seule période. Un pari qui semble avoir porté ses fruits eu égard aux résultats d’Nvidia.
Un géant de l’IA avant tout
Malgré cette embellie dans le gaming, la réalité est claire : Nvidia est désormais un acteur majeur de l’intelligence artificielle. Ses revenus liés aux centres de données dépassent largement ceux du jeu vidéo, signe que la firme de Santa Clara a opéré une transformation profonde. Jensen Huang, son emblématique dirigeant, en est le chef d’orchestre. Lucide sur le risque que représente une possible bulle autour de l’IA, il semble toutefois prêt pour la suite, avec des projets tels que des SoC ARM pour PC qui pourraient bien créer la surprise.
Des perspectives rassurantes malgré les tensions
Si les prévisions pour le deuxième trimestre (45 milliards de dollars) sont légèrement en deçà des attentes de Wall Street, elles ont néanmoins rassuré les analystes. Cela malgré le contexte difficile : guerre commerciale entre Washington et Pékin, restrictions sur les exportations de puces vers la Chine, et pression réglementaire accrue.
La Chine représente aujourd’hui 12,5 % du chiffre d’affaires de Nvidia. L’entreprise a déjà subi une perte estimée à 2,5 milliards de dollars liée aux limitations d’exportation des puces H20, bien en deçà des 5,5 milliards initialement redoutés. Ces tensions n’ont pas empêché l’action de rebondir de 20 % en un mois, regagnant une dynamique positive depuis le début de l’année.
Blackwell en ligne de mire
Les regards se tournent maintenant vers la montée en puissance de la nouvelle génération de puces Blackwell, dont le lancement progressif pourrait redonner un coup d’accélérateur à l’activité. L’intérêt des hyperscalers pour les solutions Nvidia reste fort, et l’entreprise semble bien armée pour affronter une concurrence de plus en plus affûtée.
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