Windows 10 fin du support en 2025, mais Microsoft offre un sursis gratuit aux particuliers européens

Windows 10 fin du support en 2025, comment profiter d’un an de sursis gratuit ?

Windows 10 touche à sa fin. Dès le 14 octobre 2025, le système d’exploitation phare de Microsoft ne recevra plus de mises à jour de sécurité ou de support technique. Pourtant, une brèche dans cette échéance permet aux utilisateurs de repousser l’inévitable. Grâce au programme officiel Extended Security Updates (ESU), il est désormais possible de bénéficier gratuitement d’une année supplémentaire de protection, sous certaines conditions. Une mesure transitoire qui vise à accompagner la migration mondiale vers Windows 11, mais qui révèle aussi la complexité de la transition informatique pour des millions d’usagers.

Fin du support en 2025 : un tournant pour des centaines de millions de machines

Lancé en juillet 2015, Windows 10 a marqué un changement majeur dans la stratégie de Microsoft. Le système a été pensé comme un service en évolution constante, avec des mises à jour semestrielles. Après une décennie d’existence, la version 22H2 est la dernière mouture du système d’exploitation, et Microsoft a annoncé qu’aucune nouvelle fonctionnalité ni mise à jour de sécurité ne sera disponible au-delà du 14 octobre 2025.

Sans support actif, toute machine sous Windows 10 restera fonctionnelle mais vulnérable. Plus de correctifs contre les vulnérabilités, plus d’améliorations de stabilité, ni même d’assistance en ligne. À l’heure où les cybermenaces se diversifient, cette perte d’entretien logiciel pose un sérieux défi, notamment aux utilisateurs dont l’ordinateur n’est pas compatible avec Windows 11.

Extended Security Updates : une solution temporaire, mais bienvenue

Pour contrer ce vide sécuritaire, Microsoft a lancé le programme Extended Security Updates (ESU), qui prolonge d’un an la réception des correctifs de sécurité critiques pour Windows 10 version 22H2. Le programme débute dès le lendemain de la fin du support officiel, soit le 15 octobre 2025, et s’achève le 13 octobre 2026.

Tous les appareils qui exécutent Windows 10 22H2 et qui sont à jour peuvent prétendre à l’ESU, à condition d’utiliser un compte Microsoft personnel en mode administrateur. Le programme garantit uniquement des mises à jour liées à la sécurité — pas d’amélioration fonctionnelle ni de nouveau support technique.

Un an gratuit de sécurité pour les particuliers européens

Le déploiement de l’ESU varie selon les régions et les profils d’utilisateurs. Dans une démarche de conformité au Digital Markets Act européen, Microsoft a assoupli les conditions d’accès dans la Zone économique européenne (EEE). Les particuliers peuvent désormais s’inscrire au programme gratuitement, sans obligation de souscription à un service cloud ou de participation à un programme de fidélité Microsoft.

Cette ouverture a fait suite à la mobilisation de plusieurs associations de consommateurs, qui ont fait pression pour que les utilisateurs ne soient pas contraints à migrer ou à s’abonner à de nouveaux services sous peine de se retrouver démunis sur le plan sécuritaire. Pour en bénéficier, les particuliers doivent simplement être sur la dernière version de Windows 10 (22H2), avec les mises à jour installées, et posséder un compte Microsoft valide.

Les entreprises devront payer pour repousser l’échéance

Pour les professionnels, la situation est différente. Les organisations et entreprises souhaitant rester sous Windows 10 au-delà du 14 octobre 2025 devront s’acquitter de frais pour l’accès à l’ESU. Ce sursis vise principalement les entreprises disposant d’appareils ou de logiciels métiers incompatibles avec Windows 11. Il permet de planifier une migration contrôlée, mais ne saurait remplacer une véritable modernisation du parc informatique.

Une proportion élevée d’organisations publiques en France — plus de 80 % — opèrent encore sous Windows 10. Pour elles, l’ESU constitue une soupape critique, à condition d’anticiper l’échéance de 2026.

Des risques réels pour ceux qui ne migreront pas

Malgré l’ESU, la pression reste forte pour passer à Windows 11. Dès octobre 2025, tous les utilisateurs sans protection prolongée exposeront leurs systèmes à des attaques potentielles. Les experts en cybersécurité avertissent que les machines non mises à jour deviendront rapidement des cibles faciles pour les ransomwares et autres menaces.

« Après le 14 octobre 2025, si vous continuez d’utiliser Windows 10, votre ordinateur ne recevra plus de mises à jour de sécurité. Cela signifie qu’il sera plus vulnérable aux virus et aux logiciels malveillants. » rappelle Microsoft dans une note officielle.

Une migration inévitable après 2026

L’ESU représente un simple . Il ne durera que jusqu’au 13 octobre 2026, après quoi Windows 10 disparaîtra définitivement de l’écosystème Microsoft. Pour les utilisateurs, ce sera l’heure d’adopter Windows 11 ou d’envisager d’autres alternatives.

Microsoft continue d’investir dans son dernier système, vantant une sécurité de niveau entreprise, une meilleure gestion du cloud, et l’intégration native de l’intelligence artificielle. Une stratégie tournée vers l’avenir, mais qui laisse derrière elle des millions d’utilisateurs confrontés à des problématiques souvent matérielles, budgétaires ou organisationnelles.

Calendrier à retenir

  • Juillet 2015 : Lancement de Windows 10
  • Juin 2024 : Présentation de la nouvelle génération de Windows
  • 14 octobre 2025 : Fin du support standard pour Windows 10
  • 15 octobre 2025 : Début du programme ESU
  • 13 octobre 2026 : Fin définitive de Windows 10, y compris via l’ESU

Vers une nouvelle ère logicielle forcée

La fin du support de Windows 10 met en lumière les tensions entre progrès technologique et réalité du terrain. Si l’ESU permet un répit temporaire, il ne remplace pas une mise à jour effective vers un système plus récent. Les particuliers doivent s’y préparer dès maintenant, notamment ceux dont les appareils sont incompatibles avec Windows 11. Quant aux entreprises, le retour sur investissement d’une migration en temps opportun pourrait bien surpasser les coûts d’un support prolongé.

Pour de nombreux utilisateurs, le choix n’est plus entre rester ou partir, mais bien entre se protéger à court terme ou reconstruire durablement leur environnement numérique.

Theo Richard TechPi
Theo Richard

Théo Richard est le rédacteur spécialisé dans les nouvelles technologies, le web et l’innovation numérique. Curieux de nature et passionné par l’évolution constante de l’univers digital, il s’efforce de rendre accessible au plus grand nombre les enjeux techniques et les tendances qui façonnent notre quotidien connecté.

Depuis plusieurs années, Théo décrypte l’actualité tech avec un regard critique et enthousiaste. Qu’il s’agisse d’intelligence artificielle, de cybersécurité, de culture internet ou de gadgets émergents, il met un point d’honneur à proposer des articles clairs, pertinents et engagés. Il s’intéresse autant à l’impact sociétal des technologies qu’à leurs usages concrets, toujours avec un ton proche des lecteurs.

Sur TechPi.fr, Théo Richard partage ses analyses, ses tests de produits et ses coups de cœur numériques. Il croit fermement au rôle éducatif de la tech et à la nécessité de la comprendre pour mieux l’appréhender.

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