Alors que le marché du jeu vidéo portable connaît un renouveau sous l’impulsion du Steam Deck et de l’éventuelle Switch 2, Sony pourrait prochainement se joindre à la course avec une console portable dérivée de la PS5. Selon des fuites émergentes et des analyses techniques, le constructeur envisagerait de lancer une machine nomade puissante, entièrement autonome, dotée de composants de nouvelle génération conçus pour un jeu local fluide, sans passer par le streaming. Aucune annonce officielle n’a encore été faite, mais les indices se multiplient.

Une PS5 compacte pensée pour le jeu mobile
Depuis l’arrêt de la PS Vita, Sony n’a plus entrepris de retour majeur sur le segment des consoles portables. La situation pourrait changer : plusieurs sources évoquent une PS5 portable, parfois surnommée « PSP 3 », visant à concurrencer directement des appareils comme le Steam Deck de Valve. Contrairement à la PlayStation Portal, qui repose entièrement sur le streaming, la nouvelle machine fonctionnerait de manière totalement autonome, capable de lancer des titres localement, depuis son propre matériel.
Cet appareil se positionnerait dans une logique de continuité technologique avec la PS5, tout en étant optimisé pour des usages mobiles. Sony chercherait ainsi à combiner la richesse de l’écosystème PlayStation avec la portabilité, sans compromis radical sur la qualité d’expérience.
Composants mobiles haut de gamme et IA intégrée
Selon les informations disponibles, cette console portable pourrait intégrer 16 Go de RAM LPDDR5X, une mémoire rapide et économe en énergie couramment utilisée dans les smartphones haut de gamme et les PC portables ultra-performants. À cela s’ajouterait un système d’upscaling assisté par intelligence artificielle, inspiré de la technologie PlayStation Spectral Super Resolution, conçu pour maintenir une qualité d’image élevée tout en réduisant la charge sur le GPU.
Dans une métaphore industrielle, on pourrait assimiler cette combinaison à un moteur de voiture optimisé avec un turbo intelligent : la machine ne déploie pas sa pleine puissance brute en permanence, mais utilise l’IA pour améliorer visuellement les jeux sans consommer autant d’énergie qu’une console de salon.
Un mode basse consommation révélateur
Des documents transmis aux développeurs et ayant fuité à la mi-juin 2025 ont mis en lumière un mode basse consommation destiné à la PS5 standard ou à une potentielle PS5 Pro. Ce mode réduit drastiquement la fréquence du processeur et du GPU, baisse la vitesse de la mémoire GDDR6, et limite à 36 unités de calcul, tout en maintenant environ 90 % des fonctionnalités du système d’exploitation PlayStation.
Cette configuration semble calibrée pour un appareil mobile, révélant potentiellement une adaptation du cœur de la PS5 à un environnement à faible budget énergétique, compris entre 20 et 30 watts. À titre de comparaison, la PS5 actuelle requiert environ 200 watts. Cet écart suggère que les jeux devront nécessairement être optimisés, voire modifiés, pour tourner sur cette future plateforme.
Compatibilité, jeux et stratégies d’intégration
Sur le plan logiciel, Sony pourrait viser une console capable de lancer à la fois des versions adaptées de jeux PS5, mais aussi les titres des générations précédentes, de la PS1 à la PS4. Des fonctions de Remote Play et de cloud gaming seraient disponibles en complément, permettant d’accéder aux titres plus exigeants.
Quant à la compatibilité avec les sorties actuelles, certains experts estiment qu’une nouvelle classe de jeux pourrait émerger, spécifiquement conçue pour cette machine, à l’image de la démarche adoptée par Nintendo avec sa Switch. Le spectre d’un « jeu triple A optimisé pour le edge computing » commence à se dessiner.
Interrogation persistante : Sony décidera-t-il d’intégrer cette PS5 portable dans le décompte global des ventes de PS5 ? Une telle intégration permettrait d’augmenter artificiellement les chiffres de la génération actuelle, donnant un coup d’accélérateur marketing à la fin du cycle de vie de la PS5.
Un projet encore flou mais de plus en plus crédible
Entre les premières discussions de janvier 2025 et les fuites techniques de juin, l’hypothèse d’une PS5 portable a gagné en crédibilité. Si la console reste non officielle à ce stade, les indices convergent : composants mobiles premium, compatibilité logicielle étendue, stratégie marketing raisonnablement alignée.
De nombreuses questions restent toutefois en suspens, notamment celles du positionnement tarifaire, de la gestion énergétique en situation réelle et de la capacité de l’appareil à gérer localement des jeux récents sans les dénaturer. Le verdict dépendra de la manière dont Sony équilibre ambition technologique et contraintes matérielles.
En attendant une éventuelle annonce officielle avant la fin de l’année, les joueurs peuvent nourrir un espoir raisonnable : celui de retrouver, enfin, un appareil portable signé PlayStation qui conjugue performance, autonomie et ludothèque étoffée.
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