Death Stranding 2 : le personnage de Luca Marinelli trouble par sa troublante ressemblance avec Snake

Death Stranding 2 : le personnage de Luca Marinelli trouble par sa troublante ressemblance avec Snake

La dernière bande-annonce du très attendu Death Stranding 2: On the Beach, diffusée le 10 mars 2025, a déclenché une onde de choc dans la sphère vidéoludique. L’apparition de l’acteur italien Luca Marinelli, incarnant un personnage nommé Neil, a retenu l’attention non seulement pour ses qualités cinématographiques, mais surtout pour sa troublante ressemblance avec un autre héros bien connu des joueurs : Solid Snake, figure emblématique de Metal Gear Solid. Ce clin d’œil esthétique a été si frappant que même Luca Marinelli a déclaré, dans un éclat de surprise : « Je suis tellement heureux d’être Snake ».

Une ressemblance calculée, mais pas fortuite

Dans Death Stranding 2, le personnage de Neil affiche des traits iconographiques proches de Solid Snake : bandana noir, regard déterminé, tenue tactique sobre. Bien que le nom du héros légendaire de Konami ne soit jamais prononcé, la parenté visuelle est difficile à ignorer. Une source proche de Hideo Kojima avait d’ailleurs évoqué dès 2020 que Marinelli était, selon lui, l’interprète idéal pour incarner Snake s’il en avait eu l’occasion.

Kojima Productions, qui développe Death Stranding 2 sans l’aval de Konami, ne peut intégrer officiellement les personnages de la saga Metal Gear. Les droits associés à la franchise appartiennent toujours au studio japonais depuis leur séparation en 2015. Le bandana devient donc ici une forme de citation visuelle, une manière pour Kojima de rendre hommage sans transgresser.

Quand le flou artistique devient outil narratif

L’effet produit dépasse la simple coïncidence. En choisissant Luca Marinelli, un acteur qu’il associait déjà en 2020 à Solid Snake, Kojima orchestre un jeu de miroirs entre création passée et présente. Le personnage de Neil s’inscrit dans une tradition d’archétypes familiers – héros taciturnes, combattants au passé trouble – qui jalonne toute la carrière de Kojima.

Cette mise en abyme au sein du jeu vidéo, où Neil devient un écho de Snake, traduit une volonté du créateur japonais d’ancrer Death Stranding dans une continuité émotionnelle et narrative avec ses œuvres antérieures. Le choix de Marinelli renforce cette passerelle symbolique entre deux univers pourtant juridiquement disjoints.

Un hommage sous contraintes juridiques

La similitude entre Neil et Solid Snake soulève inévitablement la question des limites légales dans l’évocation d’un personnage protégé par le droit d’auteur. Selon les lois en vigueur, toute utilisation explicite de Snake sans l’autorisation de Konami constituerait une violation.

Kojima, conscient de cet obstacle, construit un subtil jeu d’ambiguïté. En agissant sur les codes visuels plutôt que sur les identifiants formels, il échappe à l’infraction tout en ravivant, avec une précision calculée, l’imaginaire lié à Snake. Ce processus créatif s’apparente à une citation indirecte, à la frontière du terrain légal et de la maîtrise artistique.

Réception enthousiaste mais contrastée

La communauté des fans a vivement réagi à cette révélation. Sur les forums spécialisés, certains applaudissent la ruse artistique dans laquelle Luca Marinelli devient à la fois un nouveau personnage et un double symbolique de Snake. D’autres regrettent l’absence d’une annonce officielle reliant ce retour visuel à la saga Metal Gear.

La réaction de Marinelli, lui-même surpris par sa propre transformation à l’écran, témoigne de l’impact inattendu de cette construction visuelle : « Je suis tellement heureux d’être Snake », a-t-il déclaré dans une interview relayée par PushSquare. Ce commentaire spontanément enthousiaste souligne à quel point l’acteur lui-même s’est senti aspiré par l’ombre du personnage auquel il rend hommage, même sans le nommer.

Une continuité thématique dans l’œuvre de Kojima

Death Stranding a toujours mêlé réflexions sur la mémoire, l’identité et la transmission. À travers le personnage de Neil, Kojima approfondit ces thématiques. Neil n’est pas Snake, mais il l’incarne, métaphoriquement. Il suggère la permanence d’un type d’héroïsme, d’un certain regard sur la guerre, transmis d’un jeu à l’autre.

Ce défi narratif contribue à élargir la portée de Death Stranding 2, en l’inscrivant au croisement entre hommage, liberté créative et limitation juridique. Kojima ne réinvente pas Snake, il en préserve l’essence par extrapolation.

Un précédent qui redéfinit les frontières créatives

La situation actuelle pourrait faire école. Les créateurs dépossédés de leurs propres personnages, comme Kojima avec Snake, explorent désormais des stratégies alternatives pour garder vivante leur vision. L’utilisation de personnages miroir pourrait devenir un marqueur stylistique dans une industrie toujours plus soumise aux enjeux de propriété intellectuelle.

Finalement, Luca Marinelli en Neil devient bien plus qu’un acteur dans un jeu. Il est un vecteur de mémoire, une silhouette familière dans une nouvelle fresque. Et sous son bandana, malgré les différences, on croit deviner l’ombre d’un ancien héros qui refuse de disparaître.

Theo Richard TechPi
Theo Richard

Théo Richard est le rédacteur spécialisé dans les nouvelles technologies, le web et l’innovation numérique. Curieux de nature et passionné par l’évolution constante de l’univers digital, il s’efforce de rendre accessible au plus grand nombre les enjeux techniques et les tendances qui façonnent notre quotidien connecté.

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