Apple revient cette année avec une nouvelle génération de MacBook Pro équipée de la puce M5. À première vue, rien ne semble avoir changé : le design reste identique, les ports sont les mêmes et l’écran conserve ses qualités déjà saluées. Pourtant, sous cette apparente continuité, la firme de Cupertino introduit des évolutions techniques notables, en particulier du côté du GPU, du traitement de l’intelligence artificielle et des performances de stockage. Après plusieurs jours d’utilisation, ce MacBook Pro M5 s’impose comme une machine raffinée, plus puissante qu’il n’y paraît, et prête à durer.

Un design qui ne change pas, et c’est tant mieux
Apple a beau renouveler sa puce chaque année, le design du MacBook Pro, lui, reste inchangé. Ce nouveau modèle équipé de la puce M5 ne fait pas exception. Toujours disponible en 14 et 16 pouces, il conserve les lignes sobres et solides qui font la réputation de la gamme : un châssis en aluminium parfaitement usiné, des bords arrondis et une silhouette sans le moindre compromis esthétique.
Le modèle testé ici — un MacBook Pro 14 pouces M5 doté de 512 Go de stockage et 16 Go de mémoire unifiée — ne révolutionne rien visuellement, mais prouve encore que la forme actuelle n’a rien perdu de sa modernité.
Disponible en argent ou noir sidéral, il arbore toujours le logo Apple poli sur le couvercle, hélas non rétroéclairé. À l’ouverture, on retrouve le Magic Keyboard, toujours aussi confortable et réactif, avec un capteur Touch ID dans le coin supérieur droit. La disposition des touches a subi de légères retouches esthétiques, mais rien qui ne bouleverse l’expérience. Le trackpad en verre, immense et précis, reste l’un des meilleurs du marché.

Un écran toujours sublime
Le Liquid Retina XDR de 14,2 pouces reste une référence : définition de 3024 × 1964 pixels, contraste d’un million pour un et luminosité HDR culminant à 1600 nits. Le taux de rafraîchissement ProMotion grimpe à 120 Hz, et une option nano-texturée (facturée 150 dollars de plus) améliore considérablement le confort en extérieur grâce à sa finition mate antireflet, sans trop sacrifier la netteté.
Connectique et audio : le bon équilibre
Côté ports, Apple ne change rien non plus, et tant mieux : trois Thunderbolt 4, un port HDMI, un lecteur SD, une prise casque et le MagSafe 3 pour la recharge rapide. La charge reste possible via n’importe quel port USB-C. Les haut-parleurs intégrés, bien que compacts, offrent une restitution sonore étonnamment riche pour un ordinateur portable de cette taille.
Sous le capot : la nouvelle puce M5
C’est à l’intérieur que tout se joue. La puce Apple M5 apporte les évolutions les plus marquantes de cette génération, avec un CPU 10 cœurs et un GPU 10 cœurs, construits sur la troisième génération de gravure en 3 nanomètres. Elle intègre un Neural Engine 16 cœurs encore plus performant, et surtout une nouvelle architecture GPU dotée d’accélérateurs neuronaux comparables aux Tensor Cores de Nvidia.
Les gains de puissance du processeur restent modestes : environ +16 % en calcul pur, là où la M4 offrait une hausse de 25 % face à la M3. En revanche, la puissance graphique bondit nettement : le score Geekbench Compute grimpe de 57 933 à 76 459, une progression significative pour les tâches créatives et les jeux.
Dans la pratique, tout est fluide. Navigation web, retouche photo sous Affinity Photo, montage 4K dans Final Cut Pro ou utilisation simultanée d’applications lourdes : rien ne fait broncher la machine. Les utilisateurs de Mac équipés d’une puce M1 ou M2 n’auront peut-être pas besoin d’un remplacement immédiat, mais ceux venant d’un modèle Intel ou cherchant plus de puissance graphique y trouveront leur compte.

Intelligence artificielle : de la promesse à la pratique
Là où le M5 veut se distinguer, c’est dans le calcul d’IA. Grâce à ses accélérateurs neuronaux intégrés au GPU, certaines applications profitent déjà d’une exécution bien plus rapide. Lors de nos essais, le logiciel Draw Things, avec le modèle FLUX.1, a généré des images locales sensiblement plus vite que sur un M3 Max pourtant plus coûteux. Les résultats dépendent cependant fortement des apps : Apple Intelligence ou ChatGPT tournent à des vitesses similaires, car ils reposent encore en partie sur le cloud. Au fur et à mesure que les logiciels seront optimisés pour le M5, ces gains devraient se généraliser.
Stockage et mémoire : plus rapide, plus généreux
Apple améliore aussi la mémoire et le SSD. Le débit mémoire passe à 153 Go/s, contre 120 Go/s sur la M4. Les options de RAM vont toujours de 16 à 32 Go, mais la capacité maximale de stockage double, atteignant désormais 4 To. Les vitesses de transfert sont impressionnantes : plus de 6000 Mo/s en écriture et 7000 Mo/s en lecture, des chiffres dignes des modèles “Pro” précédents. Autant dire que les ralentissements liés au SSD appartiennent désormais au passé.

Autonomie, connectivité et petits regrets
L’autonomie reste excellente, largement suffisante pour une journée de travail. Seule ombre au tableau : Apple n’a pas encore intégré sa nouvelle puce réseau N1, présente sur l’iPhone 17 et l’iPad Pro M5. Résultat : le MacBook Pro se limite encore au Wi-Fi 6E et au Bluetooth 5.3, alors que le reste de l’écosystème Apple adopte déjà le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 6. Rien de dramatique, mais un peu frustrant pour un ordinateur censé durer plusieurs années.
Verdict : un classique affûté
Le MacBook Pro M5 n’est pas un tournant esthétique, mais une évolution technique maîtrisée. Il consolide un design éprouvé et améliore les performances là où cela compte : GPU, IA et SSD. Certes, il n’apporte ni Wi-Fi 7 ni Thunderbolt 5, mais il incarne plus que jamais le portable de référence pour les professionnels ou les utilisateurs exigeants qui veulent une machine fiable, silencieuse et durable.
En attendant l’arrivée d’un futur MacBook Air M5, ce MacBook Pro s’impose comme le meilleur choix de milieu de gamme de l’écosystème Apple. Discret, solide et diablement performant.
Points forts
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GPU et IA nettement améliorés
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SSD ultra-rapide
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Design éprouvé et équilibré
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Excellente autonomie
Points faibles
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Pas de Wi-Fi 7 ni de Thunderbolt 5
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Peu de nouveautés visibles dans le design
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Certaines applications pas encore optimisées pour l’IA
- Absence d’écran OLED









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